Bientôt un an d’attente pour les victimes du Rana Plaza. L’effondrement de cet immeuble au Bangladesh a causé la mort de 1 138 personnes et fait plus de 2000 blessé-e-s, essentiellement des ouvrières fabriquant des vêtements pour des grandes marques européennes et américaines.
Depuis le 24 avril 2013, les victimes et leur famille attendent toujours : elles n’ont à ce jour aucune garantie qu’elles toucheront une indemnisation complète, juste et transparente, qui leur permette de reprendre une vie digne.
À l’approche de ce sinistre anniversaire, Peuples Solidaires et le Collectif Éthique sur l’étiquette exigent de Benetton, Carrefour et Auchan qu’elles fassent preuve de responsabilité et contribuent de manière significative et dans les plus brefs délais à l’indemnisation des victimes et de leur famille.
J’ai été informé-e par l’association Peuples Solidaires et le Collectif Éthique sur l’étiquette que votre entreprise ignore les demandes d’indemnisation des victimes de l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, et de ce fait, sa responsabilité en tant que multinationale qui se fournit auprès de sous-traitants du Bangladesh.
A l’instar de ce qu’ont déjà fait d’autres entreprises, je vous demande de contribuer dans les meilleurs délais, et en tout cas avant le 24 avril 2014, au fonds d’indemnisation « Rana Plaza Donors Trust Fund » mis en place dans le cadre des négociations qui ont abouti à la signature de l’ « Arrangement » par les principales parties prenantes et notamment les organisations syndicales locales et internationales.
Ce fonds d’indemnisation permettra aux victimes du Rana Plaza et à leur famille d’avoir accès à une indemnisation juste, transparente et s’inscrivant dans les principes de l’Organisation internationale du travail, conformément à leur droit à réparation.
Les travailleurs et les travailleuses du textile au Bangladesh méritent mieux que le silence et le mépris des marques acheteuses au Bangladesh. Votre entreprise n’a pas d’excuse. Le fonds est opérationnel, le mécanisme d’indemnisation a été négocié pendant de longs mois. Il est aujourd’hui temps de contribuer à l’indemnisation des victimes.