Le gouvernement annonce la libération des travailleurs détenus et la réintégration des ouvriers licenciés
Deux mois après qu’un mouvement de pression a été lancé par les organisations de défense des droits humains au travail sur le gouvernement bangladais pour qu’il stoppe la répression syndicale qui dure depuis le mois de décembre 2016, le ministre du Travail et de l’Emploi, les représentants syndicaux bangladais et l’association des employeurs du textile au Bangladesh (BGMEA) se sont mis d’accord pour que l’ensemble des ouvriers détenus soit libérés, les 1600 ouvriers licenciés soient réembauchés et les bureaux syndicaux ré-ouverts. Un accord qui été conclu oralement puis annoncé en conférence de presse le 23 février.
Cependant, si ces déclarations sont une première étape vers la fin de la répression syndicale qui dure depuis deux mois, aucun document officiel ne les attestent ni n’informe des mesures précises et de leur date de mise en application. Les plaintes déposées contre les ouvriers et leaders syndicaux, pouvant entraîner de longues peines d’emprisonnement, n’ont toujours pas été retirées, et aucun rappel de salaire ne sera versé aux ouvriers licenciés depuis le mois de décembre.
Le Collectif Éthique sur l’étiquette et l’ensemble des organisations à l’initiative du mouvement de soutien aux travailleurs sont toujours dans l’attente d’avoir les preuves que le gouvernement prendra les mesures pour mettre fin à la répression des mouvements syndicaux au Bangladesh sur le long terme.
– Voir l’article de la Clean Clothes Campaign
AGISSEZ AVEC NOUS
Les organisations de défense des droits humains au travail ont lancé deux pétitions pour exiger que le gouvernement bangladais stoppe immédiatement la répression des travailleurs et lève les charges à l’encontre des leaders et activistes syndicaux.
– Pétition adressée à la première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina : signez
– Pétition adressée aux marques qui se fournissent au Bangladesh : signez
EN SAVOIR PLUS
– Bangladesh : le gouvernement réprime le mouvement syndical. Lire l’article
– H&M, C&A, Next, GAP et Tchibo boycottent le sommet de l’industrie du textile au Bangladesh. Lire l’article