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Accident du Rana Plaza : nouvelle plainte contre Auchan

Trois associations doivent déposer une nouvelle plainte contre le distributeur pour pratiques commerciales trompeuses.

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Publié le 09 juin 2015 à 11h53, modifié le 10 juin 2015 à 08h53

Temps de Lecture 2 min.

En avril 2013, l’effondrement d’un immeuble, le Rana Plaza, sur des ateliers de confection , avait fait 1135 morts.

Les suites judiciaires de la tragédie du Rana Plaza, en avril 2013 – l’accident industriel le plus meurtrier qui se soit jamais produit au Bangladesh (1 135 morts), causé par l’effondrement de cet immeuble sur des ateliers de confection –, ne sont pas terminées .

Trois associations – Sherpa, Peuples solidaires et Collectif éthique sur l’étiquette – ont annoncé qu’elles comptaient se constituer partie civile dans le cadre de la plainte pour pratiques commerciales trompeuses qu’elles avaient déjà déposée contre Auchan en avril 2014. Le dépôt officiel de cette plainte est prévu mercredi matin 10 juin au tribunal de grande instance de Lille.

« Nous souhaitons qu’avec cette procédure de constitution de partie civile soit désigné un magistrat chargé de l’instruction de ce dossier », a expliqué au  Monde l’avocat des associations, Me Eric Moutet. Par ailleurs cela permettra aussi qu’une commission rogatoire internationale soit mise en place. »

Une première plainte classée sans suite

Selon les associations, « la communication d’Auchan sur ses engagements éthiques est de nature à tromper le consommateur ». Elles mettent en avant le fait que l’enseigne se positionne comme « discounter responsable » alors que des étiquettes de sa marque de textile, In Extenso, avaient été trouvées dans les décombres du Rana Plaza.

Le parquet avait classé sans suite la première plainte en janvier, le caractère trompeur n’ayant pas pu être caractérisé par les enquêteurs.

Les associations ne baissent pas la garde et affirment que « les constats qu’elles ont effectués au Bangladesh montrent que les violations des droits humains au travail persistent dans les usines d’Auchan, et sont loin d’être le fait unique d’une sous-traitance qui aurait été dissimulée par l’un de ses fournisseurs. »

Par ailleurs, le rapport d’enquête s’est limité à une audition de responsables d’Auchan en France alors qu’une partie des faits dénoncés a eu lieu au Bangladesh, regrettent les associations.

Auchan ne commente pas la nouvelle plainte qui n’est pas encore déposée. Son porte-parole rappelle que le groupe de distribution a engagé de nombreuses actions pour améliorer le sort des travailleurs du textile dans ce pays.

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L’enseigne a notamment signé l’accord sur le renforcement de la sécurité des usines textiles au Bangladesh, lancé un plan de lutte contre la sous-traitance opaque, créé une fondation à vocation sociale et médicale dans ce pays et contribué, en août 2014, à hauteur de 1,5 million de dollars (1,33 million d’euros) à l’indemnisation des victimes du Rana Plaza.

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Depuis lundi 8 juin, le fonds d’indemnisation des victimes du Rana Plaza a enfin atteint la somme des 30 millions de dollars.

« Tous les paiements en attente peuvent être soldés », a indiqué, lundi, l’Organisation internationale du travail (OIT), l’agence de l’ONU qui préside le Comité de coordination du Rana Plaza, créé en octobre 2013.

Ce comité, qui représente les acteurs concernés du secteur, avait calculé que 30 millions de dollars étaient nécessaires pour garantir que les familles des 1 100 ouvriers tués et des 1 500 blessés dans l’effondrement du complexe industriel de Dacca en avril 2013, reçoivent une indemnité juste et équitable selon les conventions de l’OIT.

Il a fallu plus de deux ans pour rassembler une somme pourtant infime au regard des milliards d’euros que représentent les bénéfices cumulés de l’industrie du textile.

C’est l’une des rares bonnes nouvelles dans ce dossier qui avait dévoilé au monde entier les pratiques des marques occidentales de mode, capables de faire travailler des ouvriers dans des conditions déplorables et pour des salaires misérables.

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