Au Bangladesh, en avril 2013, l’immeuble du Rana Plaza qui abritait des ateliers textiles de marques telles que Mango, Benetton ou Auchan s’effondre, faisant plus de 1 000 morts.

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Ce drame « a marqué un tournant, avec une mobilisation médiatique, politique et citoyenne sans précédent à travers le monde », rappelle Nayla Ajaltouni, coordinatrice du collectif « Éthique sur l’étiquette », mouvement qui a été très actif à la suite de ce drame.

Responsabiliser le consommateur et faire évoluer les politiques sur les conditions de production des produits manufacturés : c’est la mission que s’est donnée « Éthique sur l’étiquette », collectif créé il y a vingt ans.

Le « devoir de vigilance »

En juin dernier, il a de nouveau déposé un dossier contre Auchan, accusant le géant de la distribution de « pratiques commerciales trompeuses » à l’encontre de ses clients quant aux conditions de fabrication de ses produits à l’étranger.

Le collectif soutient la loi sur le « devoir de vigilance » des multinationales, adoptée en première lecture en mars dernier, visant à les responsabiliser juridiquement sur les pratiques de leurs filiales ou de leurs sous-traitants. « Une telle loi est indispensable », pour Nayla Ajaltouni, même si elle la juge « insuffisamment contraignante ».