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Au Cambodge, la révolte des ouvrières du textile s’étend

Les conditions de travail dans les usines sont épuisantes et les salaires ne permettent pas de vivre.

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Publié le 13 novembre 2013 à 11h52, modifié le 13 novembre 2013 à 11h52

Temps de Lecture 3 min.

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Un travailleur du textile cambodgien blessé fuit la police anti-émeute dans l'enceinte d'une pagode bouddhiste à Phnom Penh, au Cambodge, le mardi 12 novembre 2013.

Une femme a été tuée par balles mardi 12 novembre à Phnom Penh (Cambodge), en marge d'affrontements avec la police, à la suite d'une manifestation d'ouvriers du textile, qui réclamaient une revalorisation de leurs salaires et de meilleures conditions de travail. Cette femme n'était en rien liée à cet événement : elle vendait du riz sur le bord de la route.

Huit manifestants ont également été blessés. Pour empêcher un millier d'ouvriers de la société singapourienne SL Garment Processing - qui travaille notamment pour Gap et H & M - de marcher en direction de la résidence du premier ministre Hun Sen, les policiers anti-émeute ont utilisé des balles réelles. Ils ont roué de coups les manifestants qui avaient incendié un véhicule de police et plusieurs motos. Une trentaine de personnes ont été arrêtées.

La violence de cette répression est lourdement condamnée par les ONG comme le Cambodian Center for Human Rights. Toutefois, les tensions sociales ne s'apaisent guère dans ce secteur qui pesait, selon l'Organisation internationale du travail (OIT), 5,3 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros) en 2012, dans la balance commerciale à l'export du pays.

Quelque 615 000 travailleurs - très majoritairement des femmes - sont employés dans cette filière, toujours selon l'OIT, qui rappelle que seul les secteurs du textile et de la fabrication des chaussures bénéficient, dans ce pays, d'un salaire minimum mensuel.

Dans une usine textile de Phnom Penh, au Cambodge, en 2006.

Celui-ci, très insuffisant pour pouvoir vivre décemment, a été récemment porté de 61 à 80 dollars (45,3 à 59,5 euros) par mois, à la suite de négociations annuelles tripartites entre les syndicats, les employeurs et les représentants de l'Etat. Les syndicats exigeaient 150 dollars pour permettre aux ouvriers de se loger, de se nourrir et de subvenir à l'éducation des enfants.

DES PRODUITS TRÈS NOCIFS

Selon l'ONG Clean Clothes Campaign, bon nombre d'ouvrières qui doivent subvenir aux besoins de leurs familles se sacrifient et font l'impasse sur leur propre nourriture. C'est la raison pour laquelle en 2012, plus de 2 400 ouvrières se sont évanouies d'épuisement dans les usines textiles où elles travaillent jusqu'à quinze heures par jour et parfois sept jours sur sept. A ces cadences, s'ajoutent des conditions de travail parfois effrayantes, comme l'exposition à des produits chimiques très nocifs.

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