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Au Bangladesh, Auchan est accusé par une ONG de refuser l'indemnisation des victimes du Rana Plaza

Le distributeur se justifie en invoquant une sous-traitance sauvage, en violation de ses contrats.

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Publié le 25 octobre 2013 à 12h25, modifié le 25 octobre 2013 à 12h25

Temps de Lecture 3 min.

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Une usine de textile au Bangladesh, en juin 2010.

Six mois après l'effondrement du Rana Plaza, l'usine textile de la banlieue de Dacca (Bangladesh) qui s'est effondrée le 29 avril en faisant 1 133 morts et plusieurs milliers de blessés, où est en l'indemnisation des victimes ?

L'ONG Peuples solidaires pour le collectif Ethique sur l'étiquette indique que l'enseigne française Camaïeu, ainsi que huit groupes d'autres nationalités - El Corte Ingles, Kik, Primark, Loblaw, Bon Marché, Mascot, Matalan et Store Twenty One - dont une partie de la production textile avait été réalisée au Rana Plaza, ont engagé des discussions en septembre, en vue d'indemniser les victimes.

Une somme de 54 millions d'euros doit couvrir les dommages et intérêts, et donner une pension aux familles des personnes décédées et aux blessés qui ne peuvent pas reprendre leur travail. La contribution des donneurs d'ordre s'élève à 45 % de ce montant, soit 23 millions d'euros.

 "UNE COMMANDE SOUS-TRAITÉE"

Peuples solidaires accuse en revanche le groupe de distribution français Auchan de « fuir ses responsabilités » et l'« exhorte à contribuer à l'indemnisation des victimes et de leurs familles ». Auchan avait reconnu en mai qu'une commande de pantalons pour enfants de sa marque distributeur In Extenso, avait été retrouvée dans les décombres du Rana Plaza.

Selon le porte-parole d'Auchan, « cette commande a été sous-traitée sur un site industriel que nous n'avions pas référencé, en violation de nos contrats commerciaux ». Pour cette raison, « nous estimons ne pas avoir à entrer dans ce processus d'indemnisation », dit-il.

Auchan précise que tous les sites industriels utilisés par ses sous-traitants ou les sous-traitants de ces derniers font l'objet d'un audit et d'une validation. « Nous avons des suspicions à l'encontre d'un de nos fournisseurs, avec qui nous avons, depuis le drame, arrêté toute relation commerciale », précise le porte-parole. Toutefois, « faute de preuve suffisante, ajoute-t-il, le groupe n'a pas engagé de procédures contre lui ».

AUCHAN RESTE SUR SES POSITIONS

Pour Vanessa Gauthier, de Peuples solidaires, « les mesures prises par Auchan sont très insuffisantes. L'enseigne prétend que parce qu'il s'agissait d'un cas de sous-traitance «sauvage», sa responsabilité n'est pas engagée. Mais cette sous-traitance informelle, très répandue au Bangladesh, est une conséquence directe de la pression sur les coûts et les délais exercés par les entreprises donneuses d'ordre. Il est temps pour Auchan de cesser de trouver des excuses et d'indemniser les victimes ».

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