Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

« Devoir de vigilance » : selon les ONG, les entreprises peuvent mieux faire

Deux ans après l’adoption d’un texte pionnier sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, les ONG font le bilan.

Par 

Publié le 27 mars 2019 à 11h02

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Dans ce premier exercice de transparence, les enseignes d’habillage brillent par leur absence d’efforts. Ici, un magasin H&M à New-York, le 15 mars 2019.

La France s’est dotée d’une loi unique au monde au titre plein de promesses : le « devoir de vigilance ». Deux ans après sa promulgation, le 27 mars 2017, plusieurs ONG dressent un bilan des premiers efforts de transparence imposés aux grands groupes par ce texte. « Sociétés mères et entreprises donneuses d’ordres » doivent en effet désormais veiller aux bonnes pratiques sociales et environnementales de leurs filiales et sous-traitants. Pour les associations qui ont œuvré à l’adoption de ce texte au nom de la lutte contre l’accaparement des terres, le travail des enfants et la déforestation massive notamment, la conclusion est claire : « Les entreprises doivent mieux faire. »

L’état des lieux établi par les ONG résonne aussi comme une forme d’avertissement. En effet, dès 2019, certaines vont pouvoir poursuivre devant des tribunaux français les plus récalcitrants à faire connaître la façon dont ils comptent s’impliquer dans le contrôle de leurs chaînes d’approvisionnement à l’autre bout du monde.

L’effondrement de l’immeuble Rana Plaza au Bangladesh, qui causa plus de 1 100 morts le 24 avril 2013 dans des ateliers de confection, l’a montré : il est bien difficile de responsabiliser les donneurs d’ordres et d’obtenir des réparations de leur part lorsque les catastrophes (rupture de barrages miniers, pollutions des eaux et des sols) surviennent dans un autre pays – et une autre juridiction – que le leur.

Possibles condamnations

La loi pionnière de 2017 ne prévoit pas elle-même de sanctions pénales, mais ouvre la voie à de possibles condamnations pour des manquements dans la publication d’un plan annuel détaillant les mesures de « vigilance raisonnable » à mettre en œuvre. Elle concerne les groupes implantés en France qui emploient au moins 5 000 salariés dans le pays ou bien 10 000 dans le monde, soit directement, soit dans leurs filiales. Faute de disposer d’une liste officielle complète, les ONG évaluent leur nombre entre 120 et 300.

Six d’entre elles (Actionaid pour des peuples solidaires, Les Amis de la Terre, Amnesty International, CCFD-Terre solidaire, le collectif Ethique sur l’étiquette, Sherpa) se sont penchées sur quatre-vingts de ces plans qui étaient censés être publiés en 2018. Ces documents doivent comporter une cartographie identifiant les risques, présenter un dispositif d’évaluation régulière de la situation et des actions destinées à atténuer ou « prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement », comme le précise la loi.

Il vous reste 47.18% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.