Rana Plaza: action militante devant Benetton à Paris deux ans après la tragédie

Temps de lecture : 2 min

"Il y a des anniversaires dont on se passerait": deux ans après l'effondrement du Rana Plaza, au Bangladesh, un collectif a rappelé aux multinationales du textile "leur responsabilité à agir", devant un magasin Benetton à Paris.

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Les militants d'Éthique sur l'étiquette ont surgi à une vingtaine à 12H00 pile boulevard Haussmann. Devant l'entrée principale de Benetton, sous le regard intrigué de quelques passants et touristes, ils ont déployé une large photo de l'immeuble effondré en avril 2013.

Dans l'accident, 1.138 ouvriers du textile avaient trouvé la mort et plus de 2.000 avaient été blessés. L'immeuble abritait des ateliers de confection travaillant pour de nombreux groupes étrangers, dont Benetton.

Les militants, qui portaient sur le torse ou entre les mains les mots "#ranaplaza 2 ans d'impunité" sont restés agenouillés sous la banderole pendant de longues minutes silencieusement. Puis se sont mis à crier en boucle: "2 ans plus tard, 4 millions en moins, Benetton coupable, Benetton radin".

Il y a une semaine, le groupe textile italien a annoncé qu'il allait verser 1,1 million de dollars au fonds destiné à dédommager les victimes. "Non seulement ils ont mis deux ans à contribuer, mais ils l'ont fait à hauteur d'1 million seulement alors qu'on estime qu'il en fallait 5", explique Nayla Ajaltouni, porte-parole du collectif.

Leur action visait aussi à envoyer un message au gouvernement français, celui "d'inscrire au plus vite au Sénat la loi sur le devoir de vigilance", poursuit la militante. "Multinationales sans foi ni loi, alors votons-là", disait une affichette.

Les députés français ont adopté fin mars en première lecture une proposition de loi contraignant les multinationales à prévenir les atteintes aux droits de l'Homme et à l'environnement de leurs sous-traitants étrangers. Un "premier pas historique", estiment les ONG.

Mais "inquiètes du risque d'enlisement du texte", une dizaine d'organisations, dont Éthique sur l'étiquette, ont demandé jeudi ensemble dans un communiqué au gouvernement "d'annoncer la date de l'examen au Sénat".

24/04/2015 16:16:57 - Paris (AFP) - © 2015 AFP