Fashions mais pas cons ! en dix questions.
À toi de jouer !
En France
Aux États-Unis
Plusieurs pays interviennent dans la fabrication d’un smartphone
La main-d’œuvre est moins chère et les lois du travail moins contraignantes
Pour donner du travail à des populations qui sont dans le besoin
Parce qu’en Europe on ne sait pas fabriquer ces produits
S’acheter le dernier IPhone
S’acheter à manger et payer son loyer, le reste est accessoire
Jouer au loto tous les jours, pour avoir plus de chances de devenir millionnaire
Satisfaire ses besoins vitaux et ceux de sa famille
Démissionne, rester chez toi c’est mieux que de travailler autant pour un salaire aussi faible !
Rejoins un syndicat qui t’aidera à défendre tes droits
Tiens le coup, il vaut mieux avoir un travail mal payé que pas de travail du tout
L’Organisation internationale des traducteurs
L’Organisation d’inspecteurs thaïlandais
L’Organisation internationale du travail
12 ans
15 ans
18 ans
Il n’y pas de limite d’âge, on peut commencer à travailler quand on veut
Entre 10 et 15 €
Entre 0,50 € et 1,05 €
35 €
Le prix des vêtements doublerait !
Les grandes marques de vêtements seraient en faillite
Rien ne changerait pour le consommateur : en réduisant sa marge, la marque pourrait continuer à proposer ses vêtements au même prix
Le sablage
Le salage
La javellisation
Ne plus acheter les produits de cette entreprise
Faire pression sur cette entreprise pour qu’elle change ses pratiques
On ne peut rien faire car les multinationales sont trop puissantesLe smartphone est un produit « mondialisé ». Par exemple :
– sa conception est réalisée aux États-Unis, au Japon ou en Europe ;
– les minerais présents dans ses composants proviennent de République démocratique du Congo ;
– son assemblage s’effectue en Chine, en Inde ou encore au Mexique.
Dans ces pays, la fabrication du produit et de ses accessoires est accomplie par de nombreuses usines.
Pour réduire les coûts de fabrication et ainsi augmenter leurs bénéfices, les multinationales font fabriquer ces produits, qui nécessitent beaucoup d’ouvrier-ère-s et peu de machines, dans des pays où les salaires sont très faibles et le droit du travail moins contraignant. Dans les usines de ces pays les conditions de travail sont souvent désastreuses : excès de travail, heures supplémentaires obligatoires et non payées, interdiction de créer des syndicats, utilisation de produits nocifs, etc.
À l’heure actuelle, dans de nombreux pays, le salaire minimum ne permet pas aux travailleur-euse-s de couvrir leurs besoins de base : logement, nourriture, transport, santé, éducation, eau potable, etc. Au Cambodge par exemple, le salaire minimum est tellement faible qu’un-e ouvrier-ère ne peut pas dépenser plus d’1 € par jour pour manger, ce qui est nettement insuffisant.
Les syndicats ont pour rôle d’aider les travailleur-euse-s à faire respecter leurs droits. Ils mènent ainsi des négociations avec les dirigeants afin d’augmenter les salaires et d’améliorer les conditions de travail dans les usines.
Adhérer à un syndicat permet aux travailleur-euse-s de s’organiser et de connaître leurs droits pour mieux les défendre.
L’Organisation internationale du travail est l’Institution des Nations unies chargée d’élaborer et de superviser les normes internationales du travail, afin d’améliorer les conditions de vie et de travail des hommes et des femmes dans le monde. Ces normes sont appelées des conventions. L’une d’entre elles dicte, par exemple, que la durée du travail ne peut dépasser 48 heures par semaine et 8 heures par jour, quel que soit le pays ou le type de travail.
Selon la convention 138 de l’OIT, l’âge minimum légal de travail est fixé à 15 ans. Entre 15 et 18 ans, on a le droit de travailler, mais des règles précises s’appliquent. Certaines tâches sont interdites pour les travailleur-euse-s mineurs car elles seraient trop dangereuses.
Dans le coût de fabrication d’un vêtement, la main-d’œuvre représente seulement 1,5 à 3% du prix de vente, soit une part minime !
Les bénéfices des grandes marques sont tellement importants qu’en réduisant un peu leur marge, elles pourraient permettre aux ouvrier-ère-s qui fabriquent leurs produits de recevoir un salaire décent, sans que le prix du vêtement augmente.
Par exemple : sur une chemise vendue 8 €, l’ouvrier-ère qui l’a confectionnée ne touche que 24 centimes. Doubler son salaire ne se traduirait donc pas par un surcoût important pour le/la consommateur-trice, et encore moins pour les multinationales qui réalisent des millions d’euros de bénéfices chaque année.
Le sablage des jeans consiste à projeter du sable à très forte pression sur le tissu, pour le blanchir et lui donner un aspect usé. Dans des pays comme le Bangladesh, le sablage des jeans se fait manuellement : les travailleur-euse-s projettent le sable à l’aide de canons, et la poussière envahit tout leur environnement. L’exposition à cette poussière de silice très toxique provoque une maladie pulmonaire incurable appelée la silicose.
Les marques dépendent des consommateurs qui achètent leurs produits, et sont ainsi très sensibles à leur réputation. Ces entreprises savent qu’avoir une image négative, à cause des mauvaises conditions de travail dans les usines qui fabriquent leurs produits par exemple, peut entraîner une diminution des ventes dans leurs magasins. La pression que peuvent exercer les consommateurs-citoyens sur les marques pour qu’elles agissent de manière responsable est donc très importante.