Persécution

«Un vêtement sur cinq dans le monde peut être entaché de travail forcé ouïghour»

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La répression des Ouïghours en Chinedossier
Panneaux solaires, textile, jouets… Une multitude de secteurs alimentent la persécution des Ouïghours, au Xinjiang comme ailleurs en Chine.
par Laurence Defranoux
publié le 13 septembre 2022 à 20h35

Les chiffres sont effarants. Selon un rapport officiel du gouvernement chinois, en novembre 2020, 2,6 millions de citoyens ouïghours du Xinjiang, sur environ 12 millions, ont été placés dans des fermes et des usines dans le cadre des programmes coercitifs de «transfert de main-d’œuvre» ou de «travailleurs excédentaires». Suivant un système organisé au plus haut niveau, les industriels passent commande de travailleurs aux autorités locales. Dans un climat de terreur et de surveillance généralisées, des recruteurs sont envoyés dans chaque foyer avec des quotas à atteindre. Les habitants turciques de plus de 16 ans (les Han, l’ethnie majoritaire en Chine, ne sont pas concernés) sont menacés de détention s’ils refusent, quels que soient leur niveau d’études et leur situation familiale. Après quelques jours de formation à des tâches répétitives, ils sont envoyés par lots avec un «encadrement militaire». Logés en dortoir, ils ne peuvent pas démissionner ni changer d’affectation de leur plein gré. Selon de nombreux témoignages, les horaires sont très lourds, les salaires bas et ponctionnés par les frais de logement et de nourriture

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