Collectif Éthique sur l’étiquette

NIKE : il est temps de payer les ouvrier.es !

Pétition - 1er août 2024

Le 31 mai 2024, Nike déclarait des bénéfices nets de 51.4 milliards de dollars sur l’année pleine.
Au delà de ces bénéfices records, la marque sort des sentiers sportifs jusqu’à investir le Centre Pompidou, façade, parvis et exposition dédiée, à l’occasion des Jeux Olympiques Paris 2024.

Mais derrière l’image, il y a la réalité des ouvrier.es du textile à l’origine de la réussite de la marque.
Rémunéré.es au minimum des salaires en vigueur dans les pays producteurs, certain.es attendent toujours, depuis la pandémie de Covid-19, les rémunérations et indemnités qui leur sont dues.

En juillet 2020, au Cambodge, l’usine Violet Apparel - propriété du groupe textile international Ramatex - a soudainement fermé ses portes. Tou.tes ses ouvrier.es ont perdu leur emploi. Ils et elles ont exigé leurs indemnités légales ainsi que les salaires et les primes impayés. En vain.
Les multinationales Nike et Matalan, sont les principaux clients de Ramatex. Elles ont la responsabilité de s’assurer que les travailleurs sont payés au regard du travail fourni. Pour cette seule usine, les syndicats chiffrent à 1,4 million de dollars le dû à l’égard des ouvrier.es – salaires et indemnités de licenciement, conformément à la législation locale en vigueur - . Nike (le plus gros acheteur du groupe Ramatex) et Matalan n’ont jusqu’à présent pas assumé leurs responsabilités, pour des produits pourtant dûment fournis et vendus !

Au Cambodge toujours, les syndicats mènent des actions coordonnées pour calculer et récupérer les salaires perdus pendant la pandémie.
Pendant le confinement, les travailleurs suspendus percevaient un maximum de 70 USD par mois d’indemnisation, soit moins de 40% du salaire minimum. Cette somme se décomposait en 30 USD payés par leur employeur et 40 USD payés par le gouvernement. Les primes et les indemnités d’ancienneté ont été reportées, laissant les travailleurs encore plus démunis. Les syndicats cambodgiens se sont tournés vers les marques qui s’approvisionnent dans le pays, les exhortant à prendre leurs responsabilités et à opérer des compensations. Ils ne peuvent pas laisser leurs travailleurs sous-payés !
Au total, les travailleurs cambodgiens de l’habillement produisant des produits pour des marques internationales de mode et de vêtements de sport, telles qu’Adidas, VF, Target, Nike et Gap, ont été privés d’environ 109 millions de dollars de salaires pendant le confinement national d’avril et mai 2021, selon les calculs des syndicats cambodgiens et de la Clean Clothes Campaign.

Pour en savoir plus sur l’impact de la pandémie sur les travailleurs de la confection, cliquez ici.

Pour interpeller les multinationales et les exhorter à indemniser/ faire indemniser les ouvrier.es de leurs sous-traitants, cliquez ici

Contact presse Mathilde POUSSEO mpousseo@ethique-sur-etiquette.org (33)6 09 81 95 86




Focus

Le 31 mai 2024, Nike déclarait des bénéfices nets de 51.4 milliards de dollars sur l’année pleine.
Au delà de ces bénéfices records, la marque sort des sentiers sportifs jusqu’à investir le Centre Pompidou, façade, parvis et exposition dédiée, à l’occasion des Jeux Olympiques Paris 2024.
Mais derrière l’image, il y a la réalité des ouvrier.es du textile à l’origine de la réussite de la marque.
Rémunéré.es au minimum des salaires en vigueur dans les pays producteurs, certain.es attendent toujours, depuis la pandémie de Covid-19, les rémunérations et indemnités qui leur sont dues.