Collectif Éthique sur l’étiquette

Primark, H&M, Nike : #PayYourWorkers !

Semaine internationale d’action – novembre 2020

Depuis le début de la pandémie, des millions de travailleur·euses de la confection ont subit des pertes de salaires, des licenciements sans indemnisation, des violences syndicales, victimes immédiate de la crise mondiale qui frappe le secteur. À la suite de la chute des ventes d’habillement, ils ont été la variable d’ajustement d’un commerce mondial à l’arrêt. Selon le rapport de notre réseau Clean clothes campaign paru en août 2020, nous estimons que pour les seuls 3 premiers mois de la pandémie, ce sont entre 2,7 et 4,9 milliards d’euros de salaires impayés qui leur sont dus. Nous demandons à Primark, H&M et Nike de s’assurer qu’ils seront payés !

Depuis plusieurs mois, nous demandons aux marques et enseignes de garantir le versement des l salaires complets des travailleurs de leur chaîne d’approvisionnement, en s’engageant en faveur d’une « garantie sur les salaires » qui permettrait de combler l’écart par tous les moyens possibles et que les travailleurs qui reçoivent déjà des salaires de pauvreté ne payent pas pour cette crise mondiale. Une douzaine de marques ont déjà répondu à cet appel.
Il est temps que les géants du secteur comme H&M, Nike et Primark, qui résistent le mieux à la crise, assument leur responsabilité.

Ces 3 enseignes ont une responsabilité particulière en raison de leurs poids dans le secteur, qui permettrait de faire la différence. Parmi les violations recensées par la Clean Clothes Campaign, H&M et Primark sont fréquemment citées. Dans la chaîne de sous-traitance de Nike, les travailleur·euses s’organisent et réclament leurs droits. Nous nous faisons l’écho de leur lutte !

Alors que plusieurs entreprises du secteur sont touchées par la pandémie, Primark, H&M et Nike se portent bien :
 le groupe détenteur de Primark, Associated British Foods, a annoncé début novembre un bénéfice avant impôts de 914 millions de GBP (1 milliard d’euros) pour 2020,
 le groupe H&M a annoncé un bénéfice de 24 851 millions de SEK (2 435 millions d’euros) au cours du dernier trimestre,
 Nike a annoncé un revenu net de 1,5 milliard d’USD (1,3 milliard d’euros) et a versé 384 millions d’USD (325 millions d’euros) de dividendes aux actionnaires, soit une hausse de 11 % par rapport à l’année précédente.

Travailleur·euses, syndicalistes, défenseur·seuses des droits se mobilisent pour demander aux marques et distributeurs de s’assurer que les ouvrier.e.s qui fabriquaient leurs produits avant le début de la pandémie voient leur droit à un salaire complet et à leurs indemnités respecté. En ligne et hors ligne, les géants Primark, Zara et Nike seront confrontés aux visages et aux voix des travailleur·euses qu’ils essayent d’ignorer.

Vous aussi, interpellez Primark, Nike et H&M

 Envoyez-leur un tweet #PayYourWorkers
 Signez la pétition visant Primark lancée par notre homologue au Royaume-Uni, Labour behind the label
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Pour en savoir plus :

 Découvrez les violations des droits recensées dans les filières de production notamment de Primark, H&M et Nike
 Qu’est-ce que la garantie de salaire ? Plus d’infos sur le site de la Clean Clothes Campaign (EN)
 Quelles sont les pertes de salaire pour les travailleur·euses de la confection ? Lisez le rapport Un(der)paid in the pandemic (EN) ou son résumé en français