Un tee-shirt à 2 € : pourquoi ? Comment ?
…ou comment créer un collectif local Ethique sur l’étiquette
Mai 2014 : Ethique sur l’étiquette lance la campagne européenne Vivre de son travail c’est vital ; le drame du Rana Plaza marque encore les esprits ; l’enseigne Primark s’installe à Dijon avec ses piles de tee-shirts et autres jeans, pulls, "made in China", "made in Cambodia".
Autant de raisons de se mobiliser et d’interpeller les enseignes de la grande distribution pour tenter d’avoir une réponse à ces deux questions.
Une équipe locale du CCFD-Terre Solidaire de la banlieue dijonnaise saisit l’opportunité et propose une soirée-débat à laquelle participe Nayla Ajaltouni, coordinatrice nationale du collectif.
Près de 80 personnes sont au rendez-vous et à l’issue de la soirée la question est posée : que pouvons-nous faire ? La réponse est immédiate : créer un collectif local " éthique sur l’étiquette".
Spontanément une douzaine de participants manifestent leur intérêt pour participer à cette aventure au premier rang desquels des militants du CCFD-Terre Solidaire, d’Artisans du Monde et de Peuples Solidaires mais pas seulement…des citoyens, potentiellement consommateurs, militants des droits de l’homme rejoignent le collectif.
Que cache ce prix de 2 € derrière le tee-shirt empilé sur les rayons des grandes enseignes de la distribution ?
Le Collectif ESE par sa notoriété acquise depuis plus de 20 ans, son expertise, ses actions relayées par une vingtaine de collectif locaux, est un moyen de relever les défis des conséquences inhumaines de la mondialisation à l’autre bout des chaînes de l’industrie textile.
Le Collectif ESE, collectif "original" dans le paysage associatif français : ONG, syndicats, associations de consommateurs et leurs réseaux sont en permanence mobilisés. Reconnu et soutenu par l’AFD (Agence française de développement), le Collectif ESE a acquis une notoriété durable. Enfin, Le Collectif ESE est membre du réseau européen la Clean Clothes Campaign qui lui permet de rayonner au-delà de l’hexagone.
Mais Le Collectif ESE ne serait pas crédible s’il ne s’appuyait pas sur un réseau d’organisations, de syndicats qu’il soutient dans les pays d’Asie du Sud-Est et en Tunisie.
Venue témoigner, en mars 2015, de son engagement au service des travailleuses des usines textiles du Cambodge, Pisey Ly, n’a cessé de nous renvoyer la balle : "Vous ici, en France, que faites vous concrètement pour promouvoir les droits humains au travail ?".
Comment rester insensible à cette invitation à ne pas céder à la fatalité ?
La récente adoption, le 21 février 2017, par l’Assemblée Nationale de la loi sur le devoir de vigilance des multinationales est la preuve, s’il en était besoin, que la mobilisation citoyenne relayée par les organisations de la société civile (dont ESE), soutenue par des élus parlementaires, est un moyen de pression efficace pour "faire bouger les lignes". Cette avancée bat en brèche la fatalité : oui il est désormais possible de contraindre les enseignes de la grande distribution du textile de respecter les droits humains au travail.
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