Collectif Éthique sur l’étiquette

Nos appels urgents



Les appels urgents relayés par le Collectif Éthique sur l’étiquette sont des campagnes de lettres qui ciblent une entreprise ou un gouvernement pour mettre fin à une situation concrète de violation des droits humains dans les pays du Sud où les travailleurs se mobilisent pour faire respecter leurs droits. Les Appels urgents sont lancés à la demande de ces organisations partenaires pour permettre de donner une dimension internationale à leurs luttes et ainsi de mobiliser le plus grand nombre pour les soutenir.





Bangladesh : Gap, halte au feu !

En six ans, plus de 500 personnes ont trouvé la mort dans des incendies d’usines d’habillement au Bangladesh. La plupart fabriquaient des vêtements pour le compte de grandes marques internationales qui peuvent et doivent agir pour prévenir ces drames. Ces derniers mois, deux entreprises ont signé un accord sur la sécurité et la prévention des incendies. Cet accord, conçu en lien avec les organisations locales et internationales, suscite de grands espoirs. Mais pour produire des effets, il doit être signé par davantage d’entreprises. Or la multinationale Gap, qui s’était engagée dans le processus de négociation, vient de l’interrompre brutalement. Des centaines de vies sont en jeu : aidez-nous à faire pression sur Gap pour qu’elle revoie sa position !


Libérons la voix des opprimés

Somyot Prueksakasemsuk, militant des droits des travailleuses et des travailleurs en Thaïlande, et également éditeur du magazine « Voice of Thaksin » (La voix des opprimé-e-s) a été arrêté en avril 2011 par les autorités thaïlandaises qui lui reprochent d’avoir offensé le roi de Thaïlande dans deux articles publiés dans son magazine. Accusé de crime de « lèse-majesté », il encourt 30 années de réclusion.
Depuis plus de dix-sept mois, Somyot attend son procès dans une prison surpeuplée et insalubre. Ses dix demandes de libération sous-caution ont toutes été rejetées. Nous demandons d’abandonner toutes les accusations portées contre lui et, au minimum, qu’il soit libéré sous caution.


Turquie : Carrefour et Ikea bradent les droits

Ils affichent des chiffres d’affaires de plusieurs dizaines de milliards d’euros, sont présents dans une multitude de pays et ont des centaines de millions de clients à travers le monde. Carrefour, le mastodonte français de la grande distribution, et Ikea, la marque star d’ameublement suédoise, sont des « géants » de la distribution mondiale, à tous points de vues … sauf celui du respect des droits. Ainsi à Denizli, en Turquie, chez Menderes Tekstil, l’un de leurs fournisseurs communs, un syndicat dénonce depuis des mois les conditions de travail dangereuses et la violation de la liberté syndicale des ouvriers qui fabriquent du linge de maison. Interpellés à de multiples reprises sur la question, en leur qualité de donneurs d’ordres, et en vertu des engagements publics qu’ils ont pris en matière de responsabilité sociale, Ikea et Carrefour tardent toutefois à prendre les mesures nécessaires pour répondre à ces demandes.


Cambodge : main d’oeuvre licenciée

En septembre 2010, 318 Cambodgien-ne-s sont licencié-e-s. Leur faute ? Avoir manifesté pour demander une augmentation salariale. La justice et le gouvernement ont demandé leur réintégration, mais les employeurs continuent à faite la sourde oreille. Voilà donc plus de quatre mois qu’elles-ils attendent d’être réintégré-e-s à leur poste de travail.


Malaisie : 2,3 millions d’euros d’amende

En Malaisie, un fournisseur d’Hitachi, plus grosse entreprise japonaise d’électronique, poursuit Charles Hector, avocat et défenseur des droits humains, pour diffamation. Ce dernier a dénoncé sur son blog les mauvaises conditions de travail et les menaces d’expulsion formulées à l’encontre de 31 travailleurs migrants birmans travaillant au sein de l’entreprise Asahi Kosei. Peuples Solidaires, le Collectif Ethique sur l’étiquette, la Clean Clothes Campaign et le réseau GoodElectronics lançent une campagne internationale à l’encontre d’Hitachi. Exigez de la marque qu’elle use de son influence auprès de son fournisseur, Asahi Kosei, afin qu’il retire sa plainte contre Charles Hector et que ce dernier puisse poursuivre son combat pour l’amélioration des conditions de travail des travailleurs-euses migrant-e-s.


Indonésie – Adidas, l’envers de la médaille

Pendant de nombreuses années, Adidas s’est fourni dans l’usine indonésienne PT Kizone, où les travailleurs-ses gagnaient 0,60 dollars de l’heure. En janvier 2011, le propriétaire fuit le pays, entrainant la fermeture de l’usine et laissant 2 800 personnes sans emploi. Les victimes se tournent alors vers les multinationales dont ils fabriquaient les produits pour obtenir les indemnités auxquelles elles ont légalement droit. Un fonds d’indemnisation est créé auquel plusieurs marques acceptent de contribuer... mais pas Adidas, qui refuse d’y verser un seul centime ! Dans le même temps, la célèbre marque vient d’investir des centaines de millions d’euros comme sponsor des Jeux Olympiques de Londres…




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